Non à la loi sur les services d’identification électronique
Avec 85 non abstentions, 46 oui et 15 absentions, les délégués ont décidé de recommander le NON à loi sur les services d’identification électronique. Il n’est pas remis en doute que la Suisse a besoin de services d’identification électronique pour être à la page. Or, la majorité des délégués considère l'identification électronique des citoyens comme une tâche fondamentale de l’État et souhaite par conséquent que le fonctionnement du système proprement dit lui incombe également. L'externalisation de ces services vers des entreprises privées entraînerait notamment une perte de confiance de la population. De plus, nos données sont des biens sensibles qui valent leur pesant d'or à l'ère du numérique. Le risque d'abus serait donc beaucoup plus élevé avec une variante privée. De surcroît, un quasi-monopole des fournisseurs est prévisible, ce qui pourrait rapidement entraîner des dépendances et des coûts supplémentaires. En revanche, avec une version étatique, le contrôle parlementaire serait meilleur, plus strict, et pourrait être effectué suivant des normes plus élevées. Si cette loi est rejetée, un projet plus satisfaisant peut être adopté et mis en œuvre sans retard. Les exemples très encourageants de Schaffhouse et du Liechtenstein en sont la preuve.
Recommandations de vote pour les votations du 13 juin 2021
En finir avec la tragédie des pesticides et la surfertilisation : Oui à l’initiative pour une eau potable propre, liberté de vote à l’initiative pour une Suisse libre de pesticides de synthèse.
Malgré les grands efforts des vert’libéraux dans ce sens, le Parlement n'a pas réussi, depuis de nombreuses années, à prendre les mesures nécessaires pour une meilleure protection de l'environnement dans l'agriculture. Pas un seul des 13 objectifs environnementaux pour l'agriculture n'a été atteint. Il est pourtant clairement démontré qu’il devient nécessaire d’agir : trop de pollution par les pesticides, surplus d'azote, lacs surfertilisés, dommages à la biodiversité. "Nous sommes convaincus que nous devrions voter en faveur de l'initiative sur l'eau potable. Elle s'appuie sur des incitations plutôt que sur des interdictions. À l'avenir, la surfertilisation, l'utilisation de pesticides et d'antibiotiques ne seront plus subventionnées par le contribuable. C'est libéral et juste", a souligné la conseillère nationale Kathrin Bertschy. En conséquence, les délégués ont voté clairement en faveur de cette initiative avec 160 voix pour, 7 voix contre et 7 abstentions.
L'initiative «Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse» aborde elle aussi les problèmes écologiques. Mais, à la même échéance du calendrier politique, l'initiative pour une eau potable propre, une initiative plus ciblée, sera présentée au peuple, Parce que cette dernière se concentre sur des incitations libérales plutôt que sur des interdictions et du protectionnisme, les vert‘libéraux ont décidé par 95 voix pour, 73 voix contre et 6 abstentions de donner la liberté de vote et de se concentrer nettement sur l'initiative pour une eau potable propre.